Opus Haute Définition e-magazine

L. V. Beethoven

Symhonie N°9

Anna Tomowa-Sintow, Agnès Baltsa, José Van Dam, René Kollo. Herbert von Karajan (dir)

Medicis Arts/ EuroArts 2072408, Harmonia Mundi Distribution

DVD stéréo / DTS

Quelle étrange surprise que de voir ce DVD du célèbre chef d’orchestre Herbert von Karajan, fort à l’honneur ces temps-ci ! Il faut bien l’avouer, il demeure toujours aussi impérial que dans notre souvenir. Même s’il possède les meilleurs chanteurs et chanteuses du moment ou presque, rien de moins que Anna Tomowa-Sintow, Agnès Baltsa, José Van Dam et René Kollo, Herbert von Karajan a un charisme que peu de chefs d’orchestre actuels possèdent. Certes, il a sans doute trop soigné son image, et même s’il donne l’impression quelques fois de poser (on peut être certes un brin agacé), il ne resterait pas grand-chose, au fil des années, s’il n’y avait que cela dans de tels documents. Or, au pire, pour ceux que cela insupporte, fermons les yeux un instant et écoutons. Et là, sous sa baguette, la neuvième symphonie de Beethoven possède un souffle hors du commun. La ferveur qu’il communique aux chanteurs et à son orchestre est sans commune mesure avec ce que l’on pourrait écouter de nos jours, et l’on est déjà conquis par cette interprétation. Parfois même, en regardant Karajan fermer les yeux, on pourrait saisir sa propre ivresse rendue presque palpable. D’autant qu’Unitel savait donner à cette époque des enregistrements superbement réalisés et d’une facture quasi cinématographique. Alors, pourquoi se priverait-on ?

Yannick Rolandeau

What a strange surprise to see this DVD by the famous conductor Herbert von Karajan, plentifully honored of late. One must admit it: he remains as imperial here as in one’s memory. In addition to some of the best female and male singers of the time – no less than Anna Tomowa-Sintow, Agnès Baltsa, José Van Dam and René Kollo –, Herbert von Karajan has a charisma few present-day conductors possess. Needless to say, there is no doubt he overly polished his image, and even if he sometimes gives the impression of posing (to our consternation), if that were all there is there would indeed be little. But that is not the case, and documents such as this prove it. At worst, those who object can close their eyes a moment and just listen. Then, under his wand, Beethoven’s Ninth Symphony becomes uncommonly breathtaking. The enthusiasm he communicates to the singers and orchestra is without equal to that heard today, and one is swept away by this interpretation right off. Sometimes, when one looks at Karajan close his eyes one can share his euphoria, which is almost palpable. All the more so in that Unitel knew at the time how to make superbly directed recordings of quasi cinematographic quality. So, why deprive yourself?

Translation Lawrence Schulman

Visuel