Leonard Bernstein a souvent réussi ses interprétations de Franz Schubert. Les mélomanes se souviendront peut-être de sa remarquable interprétation de la symphonie inachevée chez DG entre autres. C’est encore un Leonard Bernstein en grande forme qui réalise ici une belle performance avec cette sublime et dernière symphonie de Schubert, dite La Grande. On pouvait craindre que Leonard Bernstein ne réalise une interprétation un peu trop lente et molle de cette somptueuse symphonie. Eh bien pas du tout ! Comme pour sa huitième symphonie dont on ralentit souvent exagérément le tempo (par exemple Guilini) alors qu’il y a quelque chose de fiévreux dans cette oeuvre, sa vision de cette neuvième est au contraire très vive, alerte, pleine d’esprit et d’une grandeur toute spirituelle. L’orchestre Symphonieorchester des Bayerischen rundfunks est remarquable de brillance et de transparence. Et très inspiré évidemment par son chef qui, comme à son habitude, semble communier avec la musique qu’il dirige. En plus, nous avons une belle interprétation de l’ouverture Manfred de Robert Schumann avec le philharmonique de Vienne cette fois-ci.
Yannick Rolandeau Leonard Bernstein’s interpretations of Franz Schubert are often excellent. Music lovers will perhaps remember his remarkable version of the unfinished symphony, among others, issued by DG. Leonard Bernstein is again in top form on this disc whereon he conducts a fine performance of this sublime and last Schubert symphony, called The Great. It might be feared that Leonard Bernstein would be a little too slow and loose in this sumptuous symphony. Not at all! As in the eighth symphony where the tempo is often overly slow (for example, Guilini) even when there is something feverish in this work, Bernstein’s vision of this ninth symphony is by contrast quite lively, alert, spirited and spiritual in its heights. The Symphonieorchester of the Bayerischen rundfunks is remarkable in its intensity and transparency. And quite inspired by its conductor, who, as usual, seems to communicate with the music he is directing. What’s more, there is a fine version of Robert Schumann’s Manfred overture, this time with the Vienna Philharmonic.
Translation Lawrence Schulman |