Quelle drôle d’idée tout de même que cet essai ! Il y a de quoi rester dubitatif. En soixante-dix minutes, le réalisateur Jan Schmidt-Garre entremêle quatre choses somme toute différentes mais dont il veut tirer une sorte d’unité : l’amour de W. Furtwängler envers sa femme, Elisabeth (longuement interviewée), l’amour de W. Furtwängler comme chef d’orchestre, l’amour de W. Furtwängler pour la composition musicale et enfin, l’amour de W. Furtwängler vis-à-vis du principe esthétique considéré comme un acte d’amour dans chaque art. Bref, tout est amour. Le problème est que le tout est assez long et assez ennuyeux, surtout que le réalisateur ne semble pas très passionné lui-même par ce qu’il raconte. Le ton du film est propret et franchement morne par instant. On ne ressent aucune poésie particulière aux différentes strates que le réalisateur passe en revue. On se demande où il veut en venir et l’on est évidemment un peu atterré devant les révélations d’Elisabeth Furtwängler et de comment celle-ci est tombée amoureuse le 1er janvier 1942 entre dix et onze heures du matin. On en est fort content mais à vrai dire, on se moque un peu de ce genre de confessions. Par contre, le DVD comporte comme bonus 318 minutes de documents concernant le chef d’orchestre sous le format MP3 et que l’on peut écouter sur un ordinateur.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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