Opus Haute Définition e-magazine

G. Donizetti

Don Pasquale

Claudio Desderi, Mario Cassi, Francisco Gatell, Laura Giordano. Orchestra Giovanile Luigi Cherubini. Riccardo Muti (dir)

Arthaus Musik 101 303, Intégral distribution

DVD stéréo / DTS

Don Pasquale est un opéra buffa en trois actes sur un livret de Giovanni Ruffini et Gaetano Donizetti d'après le livret de Ser Marc'Antonio d'Angelo Anelli ,mis en musique par Stefano Pavesi (1810). La création eut lieu à Paris, au Théâtre-Italien, le 3 janvier 1843. On se demande souvent si Donizetti ignorait l'existence de Epicène ou la femme silencieuse de Ben Jonson (1609) dont l'intrigue est, il est vrai, assez proche de celle de son opéra. Créé à Paris sous la direction du compositeur, cet opéra emprunte à Rossini pour la virtuosité et la dynamique générale, tout en gardant une originalité dans la beauté des lignes mélodiques. Donizetti songeait sûrement à plaire et à mettre en valeur les qualités vocales de ses personnages. Le résultat est réussi. L’intrigue raconte l’histoire d’un célibataire bourru et âgé, Don Pasquale. Il avoue à son médecin, le Docteur Malatesta, qu'il souhaite déshériter son neveu Ernesto car il ne partage pas ses projets de fiançailles avec une jeune fille qui n'est pas de son goût. Pourquoi ? Tout simplement parce que Don Pasquale veut se marier, pardi ! Malatesta décide alors de présenter au vieil homme, la propre fiancée d'Ernesto, Norina et de le dégoûter du mariage. Dans une mise en scène classique (qui, avouons-le, fait du bien), Riccardo Muti s’en sort avec excellence, dirigeant avec brio et vivacité son orchestre. Dès le début, c’est énergique et on ne risque pas de tomber dans le ridicule. Ce qui déjà nous installe favorablement dans un spectacle agréable et brillant. On a envie de poursuivre, tout simplement. Et les interprètes nous mènent avec malice et justesse jusqu’à la fin. Ce qui devient chose fort rare de nos jours. Bref, ici, toutes les conditions d’un bon opéra, remarquablement chanté et joué, sont réunies.

Yannick Rolandeau

Don Pasquale is a comic opera in three acts from a book by Giovanni Ruffini and Gaetano Donizetti based on the book Ser Marc’ Antonio by Angelo Anelli, put into music by Stefano Pavesi (1810). It was first performed in Paris at the Théâtre-Italien on January 3, 1843. One must ask if Donizetti knew of the existence of Epicène: Or, the Silent Woman by Ben Jonson (1609) whose story, it must be said, is not that different from his opera. Under the baton of the composer at its premiere, this opera borrows from Rossini for its general virtuosity and dynamic while retaining an originality in the beauty of its melodic lines. Donizetti surely wanted to please and draw attention to the vocal qualities of his characters, at which he succeeds. The plot tells the story of a gruff old bachelor Don Pasquale. He admits to his doctor, Doctor Malatesta, that he wants to disinherit his nephew Ernesto, whose project of marrying a young lady he does not approve. Why? Well, because Don Pasquale wants to get married himself, by God! Malatesta then decides to present Ernesto’s fiancée, Norina, to the old man in order to disgust him from marriage. In a classic staging (which, let us admit, is riotous), Riccardo Muti pulls it off superbly, leading his orchestra with brio and high spirits. From the start, it is energetic without being ridiculous, thereby drawing us into a pleasant and brilliant performance, too good to stop. If only it didn’t have to. The performers entice us mischievously in just the right dose up to the end, something which is rather rare these days. In sum, all comes together here to make good opera, well sung and acted.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surIntegralmusic.fr
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