Opus Haute Définition e-magazine

V. Bellini

Norma

Dimitra Theodossiou, Carlo Ventre, Daniela Barcellona, Simon Orfila, Roberta Minnucci, Giancarlo Pavan. Fondazione Orchestra Regionale delle Marche. Chœur lyrique Marchigiano ”Vincenzo Bellini”. Paolo Arrivabeni (dir)

Dynamic 33561, Codaex Distribution

2 DVD stéréo / DTS

La Norma est une tragédie lyrique en deux actes sur un livret de Felice Romani, d'après la Norma ou l'Infanticide d'Alexandre Soumet. Il fut créé à Milan au Teatro alla Scala, le 26 décembre 1831. L'action se passe en Gaule Transalpine occupée par les Romains, vers l'an 50 av. J.-C. Fille du grand prêtre Oroveso, Norma a secrètement épousé le proconsul romain Pollione qui lui a donné deux enfants. Celui-ci la délaisse maintenant pour Adalgisa. Ulcérée par cet abandon, Norma veut se suicider et confier ses enfants à Adalgisa. Emue, celle-ci renonce à épouser Pollione. Mais voici que le proconsul essaie d'enlever Adalgisa. Prisonnier des Gaulois, il est condamné à mort. Norma, après avoir avoué le reniement de ses vœux de prêtresse, rejoint Pollione sur le bûcher. Le rôle-titre de Norma est considéré comme l'un des plus difficiles du répertoire des sopranos. Les cantatrices Rosa Ponselle, Maria Callas, Joan Sutherland et Montserrat Caballé ont, au XXe siècle, marqué de leur interprétation ce rôle qui requiert une grande technique lyrique et des qualités de tragédienne. À ce jour les titulaires du rôle sont rares. L'air de Norma, Casta Diva, est l'un des plus connus du répertoire lyrique. Il est certain que les interprètes qui tentent de recréer l’exploit vocal vont avoir du mal, mais c’est le jeu, jeu qu’il faut accepter sereinement Inutile d’ajouter que nous en sommes fort loin ici même si on se prend toujours au fait d’être surpris. Ce ne sera pas le cas. Nous sommes dans l’ère du méga spectacle, ici au Sferisterio Opera festival à Macerata en Italie. Et quel kitsch, rien que dans les décors et les costumes. On a envie de rire devant le côté rutilant de chaque parure et les symboles de la svastika et du yin et du yang en rajoutent beaucoup ! Certes, je veux bien qu’il y ait de la symbolique dans cette histoire qui se passe à l’époque des druides mais ce n’est même pas cela qui provoque le grotesque ! Non, plutôt le côté emprunté et lourd des décors et des attitudes où tout est souligné plutôt dix fois qu’une, comme s’il fallait épater le public venu là en grand nombre. Histoire de faire croire que « l’opéra, ce n’est pas n’importe quoi ! Faut que ce soit imposant ! » Dimitra Theodossiou par exemple dans le rôle-titre s’en sort laborieusement. C’est le problème avec ce genre de spectacle qui veut faire grandiose parce que la salle y incite… Et on aurait aimé que le chef d’orchestre donne un peu plus de fougue à sa direction car le spectacle est parfois si long. Bref, plutôt à fuir !

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
Visuel