On connait bien le principe de cette excellente série. D’un côté, on analyse l’œuvre en faisant parler spécialistes, historiens et interprètes alors que l’autre est exclusivement consacré à l’interprétation. La balance n’est jamais bien égale, il faut bien le dire, car ici la prestation de Pierre Boulez dirigeant le Berliner Philharmoniker est magnifique, alors que la découverte et l’analyse de l’œuvre manque pas mal de concret et se résume trop souvent à l’étalage biographique du compositeur. On aurait aimé effectivement découvrir plus avant, même d’une façon plus pointue, la structure intime et thématique de l’œuvre. Sur ce point, concernant Bela Bartok et sa musique, l’analyse reste trop courte. Certes, on pourrait aborder de tels DVD comme une première approche, histoire de faire découvrir de grandes œuvres classiques du répertoire, mais même sous cet angle, on reste un peu sur sa faim. Ce n’est pas une catastrophe non plus mais il y aurait tellement à dire sur une telle œuvre que le spectateur mérite d’en savoir plus. Reste que le concert est somptueux et mérite un Opus d’or à lui tout seul.
Yannick Rolandeau The principle of this excellent series is well known. On the one hand, the work is analyzed by specialists, historians and interpreters. On the other, we hear it. On balance, things are not always equal, for here Pierre Boulez’s performance before the Berliner Philharmoniker is magnificent, whereas the discovering and analysis of the work sorely lack substance and can more often than not be found in biographies on the composer. One would have liked to discover, in even greater depth, the intimate and thematic structure of the work. On this point, concerning Bela Bartok and his music, the analysis is skimpy. No doubt one can view such DVDs as a first look, to help discover the great classical works, but even under this angle, it falls short. Though surely not a catastrophe, there is so much more to say about such a work that the viewer deserves to know. Still, the concert is sumptuous and deserves an Opus d’or in its own right. Translation Lawrence Schulman |