Opus Haute Définition e-magazine

L. Van Beethoven

Les Concertos pour Piano

Staatskapelle Berlin. Daniel Barenboïm (dir)

EuroArts 2056778, Harmonia Mundi Distribution

2 DVD stéréo / DTS

Enregistrés du 21 au 23 mai 2007, ces célèbres concertos pour piano voient Daniel Barenboïm accomplir un beau tour de force. Certes la salle est fort laide (on dirait un hangar) mais à la direction d’orchestre et au piano, Daniel Barenboïm réussit à nous étonner et en vieillissant, en prenant de la bouteille comme on dit, certains de ses enregistrements sont tout simplement magnifiques. Et dans ce répertoire archi connu, ce n’est pas du tout évident en regard des références en vigueur. On attend notre bonhomme, surtout dans les trois derniers concertos qui demandent légèreté, force et fermeté à la fois, choses que Daniel Barenboïm atteint avec une belle dextérité et sans forcer. Son toucher est superbe, brillant, onctueux et harmonieux. Bien sûr, on pourrait toujours trouver à redire (aucun concert ne sera parfait) sur tel ou tel passage mais on est ravi d’entendre pareilles œuvres sans mauvais goût, et notamment, sans que le chef d’orchestre impose des cadences aberrantes ou des tempi soit trop rapides, soit trop lents au point de déstructurer les œuvres. On a connu cela aussi. On écoutera à cet égard la transparence et le côté aérien auxquels parvient Daniel Barenboïm notamment dans le mouvement lent du troisième concerto. Bref, on aura beau dire, le pianiste israélien parvient à égaler Maurizio Pollini / Claudio Abbado chez DG, plus secs mais tout aussi magiques.

Yannick Rolandeau

Recorded from May 21 to 23, 2007, these famous concertos for piano are quite an accomplishment by Daniel Barenboïm. However ugly the recording place (it looks like a hangar), Daniel Barenboïm succeeds in surprising us , for as he gets older he gets better, and certain of his recordings are quite simply magnificent. And in this extremely well-known repertoire, this is no small task in view of the competition. As expected, the man delivers in the last three concertos that require lightness, intensity and steadfastness, all of which Daniel Barenboïm brings off with great dexterity without forcing. His playing is superb, brilliant, unctuous and harmonious. Of course, certain passages could be done otherwise (no concert will ever be perfect). But what a pleasure it is to hear these works not done in bad taste, as when the conductor imposes aberrant cadences or tempi which are too fast or too slow to the point where the works lack structure, as has happened. In that respect, the transparency and lightness Daniel Barenboïm attains, notably in the slow movement of the third concerto, are worth listening to. In all, say what you will, the Israeli pianist, dryer but just as magical, manages to equal Maurizio Pollini/Claudio Abbado on DG.

Translation Lawrence Schulman

Visuel