Cet enregistrement en provenance du Canada nous invite à une rencontre musicale comme on aimerait en faire plus souvent. Les Concertos pour piano N°11 K. 413 et N°12 K. 414, proposés ici dans leur version de chambre, de la main même du compositeur autrichien sont des chefs-d’œuvre absolus. Et comme l’écrivait Mozart : « Ces concertos présentent un heureux équilibre entre le trop facile et le trop difficile ; ils sont très brillants, plaisants à l’oreille, et naturels sans être ennuyeux. Il y a des passages ici et là dont seuls les connaisseurs tireront une réelle satisfaction, mais lesdits passages sont écrits de telle façon que les moins instruits ne manqueront pas d’être séduits, bien que sans savoir pourquoi ». Composées au terme de l’année 1782 et au début de 1783, ces œuvres firent la joie de leur auteur qui désirait rendre, d’une manière générale, ses créations populaires en vue de les commercialiser. Ce splendide enregistrement, à la prise de son remarquable de naturel et de chaleur, s’achève avec le Quatuor à cordes N°4 K. 157. Ce dernier est l’œuvre d’un jeune homme de dix-sept ans et fut conçu, comme le souligne Julian Armour : « pour plaire au goût italien de l’époque ». Accompagnée par le Chamber Players of Canada, la pianiste Janina Fialkowska subjugue par une délicatesse de toucher et des phrasés à la fois poétiques et lumineux. Son jeu est une palette de lumières plus que de coloris, il illustre parfaitement ce que disait le musicologue Theodore Baker, à savoir que Mozart est bien le « suprême génie de la musique dont les œuvres sont restées inégalées tant par leur beauté, leur lyrisme, leur variété rythmique que par leur invention mélodique ». Tout simplement incontournable.
Jean-Jacques Millo This recording out of Canada invites us to a musical gathering the likes of which we would like to hear more often. The Concertos for Piano N°11 K. 413 and N°12 K. 414, here proposed in the chamber versions the Austrian composer himself penned, are absolute masterpieces. As Mozart wrote: “These concertos present a welcome balance between what is too easy and too difficult; they are quite brilliant, pleasant to the ear and natural without being boring. There are passages here and there in which only those in the know will find any real satisfaction. But, the same passages have been written so that those less knowledgeable cannot help but be seduced, without knowing why.” Composed in late 1982 early 1783, these works were a source pride for Mozart, who, generally speaking, wanted to make his compositions popular in order to sell them. This splendid disc, in a recording that is remarkable for its natural and warmth, concludes with the Quartet N°4 K. 157. This latter is the work of a young man of seventeen and was conceived, as Julian Armour states: “to indulge the Italian taste of the time.” Accompanied by the Chamber Players of Canada, the pianist Janina Fialkowska wins us over by her delicate touch and phrasing that is both poetic and luminous. Her playing is a palette of light rather than color, and perfectly illustrates what musicologist Theodore Baker said, which is that Mozart in fact is the “supreme musical genius whose works have remained unequalled as much because of their beauty, their lyricism and their rhythmic diversity as because of their melodic invention.” A got-to-have. Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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