Grande figure méconnue du Romantisme allemand, Louis Spohr (1784-1859) est l’auteur notamment de dix symphonies, dix-sept concertos pour violon, quatre concertos pour clarinette, un concerto pour quatuor à cordes, dix opéras, de la musique de chambre et des lieder. Et, dans le livret d’accompagnement de l’enregistrement, Bert Hagels souligne : « Il n’y a sans doute aucun autre compositeur de musique instrumentale de la première moitié du 19ème siècle (à l’exception de Beethoven, bien entendu) qui ait bénéficié d’autant d’attention et d’estime que Louis Spohr ». Aujourd’hui cependant, l’oubli dans lequel est tombée sa production symphonique est une chose dommageable, car Spohr, dans un style brillant et séduisant, à beaucoup à dire. Grâce au label CPO, nous pourrons enfin, au fil des mois à venir, redécouvrir cette production qui enchante déjà avec ce premier volume consacré aux symphonies N°3 et 10. La symphonie N°3 en ut mineur fut achevée en 1828 et rappelle Mendelssohn. La symphonie N°10 est l’œuvre d’un compositeur de 73 ans qui, on ne sait trop pourquoi, rejeta sa création, la jugeant indigne. Cependant, ses quatre mouvements ne furent jamais détruits et forment une partition de facture plus classique que romantique. Le chef d’orchestre Howard Griffiths débute ce cycle avec une verve communicative que son orchestre transmet avec naturel et brio. Alors, pour une redécouverte incontournable, voici le premier volume d’une intégrale à suivre avec attention.
Jean-Jacques Millo Symphonic Works vol : 1A major figure of German romanticism, Louis Spohr (1784-1859) is the author of ten symphonies, seventeen concertos for violin, four concertos for clarinet, a concerto for string quartet, ten operas, chamber music and lieder, to name a few. And, in the booklet accompanying the recording, Bert Hagels emphasizes: “There is no doubt that no other composer of instrumental music from the first half of the 19th century (excluding Beethoven, of course) has enjoyed as much attention and respect as Louis Spohr.” Yet today, the oblivion into which his symphonic production has fallen is a pity, as Spohr, in a brilliant and seductive style, has much to say. Thanks to the label CPO, we can at last, and in future months, rediscover this production which bewitches us already here on this first volume devoted to Symphonies N°3 and N°10. Symphony N°3 in C minor was completed in 1828 and reminds us of Mendelssohn. Symphony N°10 is the work of a 73-year-old composer who, for reasons unknown, rejected its performance, judging it unworthy. Yet, his four movements were never destroyed and form a score that is of more classical construction than romantic. Conductor Howard Griffiths launches this cycle with a communicative verve that his orchestra transmits with natural and brio. So, here is a must-hear rediscovery and first volume of an integral worth watching. Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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