Opus Haute Définition e-magazine

R. Strauss

Ariane à Naxos

Alexander Pereira, Michael Volle, Michelle Breedt, Roberto Saccà, Guy de Mey. Orchester der Oper Zürich. Christoph Von Dohnanyi (dir)

TDK DVWW-OPAAN, Intégral Distribution

DVD stéréo / DTS

L’opéra Ariane à Naxos combine deux histoires : un prologue qui se passe dans la maison du plus riche homme de Vienne et où se prépare une soirée spectacle, avec un opéra Ariane à Naxos et une farce italienne. Mais suite à un contretemps, les deux pièces vont devoir être jouées en même temps... pour permettre au feu d’artifice d’être tiré à l’heure. Ariane a été abandonnée sur l’île déserte de Naxos par son bien-aimé Thésée, qu’elle avait aidé à s’échapper du labyrinthe du Minotaure. Zerbinette ordonne à Arlequin et à ses compagnons de distraire Ariane avec des chants et des danses. Ariane n’y réagit pas. On annonce l’arrivée de Bacchus, qui vient d’échapper aux enchantements de la magicienne Circé. Ariane croit au retour de Thésée, ensuite à l’arrivée d’Hermès, venu l’emporter dans le royaume des morts. Bacchus, de son côté, se croit à nouveau victime de sortilèges. Mais bientôt, Ariane et Bacchus découvrent leur amour et s’élèvent vers la félicité éternelle. Richard Strauss tisse, dans Ariane à Naxos, un tapis orchestral au dessin transparent et aux couleurs envoûtantes. Cette nouvelle production de l’opéra de Richard Strauss a eu lieu en décembre 2006 à l’Opernhaus de Zurich. Servie par de bons chanteurs, Emily Magee en Primadonna et en Ariane, Elena Mosuc en Zerbinette, Roberto Saccà en Ténor et en Bacchus, Michael Volle en maître de musique et Michelle Breedt en compositeur, le spectacle vaut bien le déplacement si ce n’est que les décors sont, une fois de plus, d’une pauvreté ou d’une frigidité accablantes. Des rideaux blancs pour le prologue ! C’est d’un glacial ! Ah, c’est qu’on symbolise à fond de nos jours ! Et le reste n’est pas moins glacial même si cela se décongèle un peu par la suite. Mais on a l’impression que les décorateurs sont devenus plus des designers que des décorateurs. De même concernant les costumes. Si l’on oublie cela, assez ennuyeux tout de même quand on a affaire à un DVD, donc à des images, on reste captivé par les interprètes et par la direction de Christoph Von Dohnanyi, assez à l’aise dans le registre. Mais à condition de fermer les yeux !

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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