Opus Haute Définition e-magazine

G. Rossini

Torvaldo et Dorliska

Darina Takova, Michele Pertusi, Francvesco Meli, Jeannette Fischer, Simone Alberghini. Orchestre Haydn. Mario Martone (dir)

Dynamic 33528, Codaex Distribution

DVD stéréo / DTS

Torvaldo et Dorliska, écrit en 1815, est l’opéra le moins connu de Rossini. Qui le connaissait ? Il se place entre la comédie buffa et le dramma serio. Quelle en est l’histoire ? Le livret écrit par Casare Sterbini est tiré du Chevalier de Fairblas, roman français de Jean-Baptiste de Coudray. Une femme sauve son mari emprisonné par un tyran séducteur qui a tenté de s’emparer d’elle, sans y réussir. Le climat d’oppression politique combiné avec une histoire d’amour conjugal n’est pas sans rappeler Fidelio. Il y aurait beaucoup à dire sur cette version assez rare de l’opéra car il y a beaucoup de bonnes choses, un charme évident et des déceptions. Les interprètes dans l’ensemble sont excellents et s’amusent. Michele Pertusi en Duc est remarquable et parfait pour le rôle. C’est un grand atout que de l’avoir dans le répertoire rossinien. Bruno Pratico en Giorgio est tout aussi excellent et se conjugue remarquablement avec Michele Pertusi. Si Darina Takova en Dorliska séduit, elle est moins à son aise dans l’émission aigue. Les décors font très réalistes et construits parfois avec peu de choses. On regrette la captation vidéo qui tente parfois de faire dans le côté « opéra de proximité », c’est-à-dire en suivant un chanteur sur scène ou en s’approchant très près de la scène pour « faire plus vrai » et aussi une direction d’orchestre de Mario Martone un peu sèche pour un opéra rossinien. En dépit de ces défauts, on ne trouvera pas sans doute une autre version de cet opéra. Soyons indulgent.

Yannick Rolandeau

Torvaldo and Dorliska, composed in 1815, is Rossini’s least known opera. Who knows it? It is to be placed somewhere between comedy buffa and drama serio. What do we know if it? The book, written by Casare Sterbini, was based on Chevalier de Fairblas, a French novel by Jean-Baptiste de Coudray. A wife saves her husband, who has been poisoned by a seductive tyrant who tries to win her heart, to no avail. The climate of political oppression combined with a story of married life is reminiscent of Fidelio. There is much to say about this version of this rather rare opera, as there are many good things, an obvious charm…and deceptions. The performers as a whole are excellent and have a good time. Michele Pertusi as the Duke is remarkable and perfect in the role. It is quite an asset to hear him in Rossini. Bruno Pratico as Giorgio is just as good and works well with Michele Pertusi. Although Darina Takova as Dorliska is captivating, she is less at ease in her high notes. The sets are very realistic and often built of near nothing. To be regretted are the video recording, which often plays on the “your neighborhood opera” chord , that is by following a singer on stage or by getting very close to the stage in order to be “more real”, and also Mario Martone’s orchestral direction that is a tad dry for a Rossini opera. Despite these defects, no other version of this opera is to found. Leniency is requested.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel