Opus Haute Définition e-magazine

G. Verdi

Rigoletto

Leo Nucci, Elena Mosuc, Piotr Beczala, Laszlo Polgar. Chœur et orchestre du Zurich Opera House. Nello Santi (dir)

Arthaus Musik 101 285, Intégral Distribution

DVD stéréo / DTS

Rigoletto est un opéra en trois actes et quatre tableaux, sur un livret de Francesco Maria Piave, d'après la pièce de Victor Hugo Le Roi s'amuse. La première eut lieu le 11 mars 1851 au théâtre de la Fenice à Venise. Avec Le trouvère (1853) et La traviata (1853) il fait partie de la "trilogie populaire" de Verdi. Centré sur le personnage dramatique et original d'un bouffon de cour, Rigoletto fit l'objet de la censure de l'empire d'Autriche. L’histoire qui se passe en pleine Renaissance à la cour d’un certain Duc de Mantoue au lieu originellement de celle de François Ier et de son bouffon, Triboulet, est celle du fou Rigoletto qui découvre que sa fille, Gilda, a été séduite par le Duc de Mantoue, homme aux innombrables conquêtes féminines. Conquêtes que notre Rigoletto a lui-même encouragées (la véritable relation en fait se passe entre ces deux hommes qui ne cessent de s’envier). Evidemment, à ce moment-là, le destin de notre bossu bascule, surtout quand on lui enlève sa fille… Il décide de se venger et emploie un tueur à gage, Sparafucile et tout va se retourner contre lui… Même si les décors sont un peu froids pour un tel drame populaire, quoique assez jolis dans l’ensemble, et même si la mise en scène est parfois un peu statique, on peut se laisser tenter par cette production récente de 2006 tant les voix sont inspirées. Il se passe quelque chose et il y a du feu dans l’interprétation. On pourrait bien évidemment faire des reproches à Leo Nucci (Rigoletto) notamment mais dans l’ensemble Elena Mosuc (Gilda) Laszlo Polgar (Sparafucile), Katharina Peetz (Maddalena) forment des tableaux pour ainsi dire assez vivants du drame qui se déroule sous nos yeux. Nello Santi, à la baguette, est assez étonnant avec son air placide.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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