Opus Haute Définition e-magazine

G. Verdi

Don Carlos

Dorothea Röschmann, Désirée Rancatore, Piotr Beczala, Detlef Roth, Matti Salminen. Chor und Orchester der Wiener Staatsoper. Bertrand de Billy (dir)

TDK DVWW-OPCARLOS, Intégral Distribution

DVD stéréo Dolby / DTS 5.1

Don Carlos est un opéra en cinq actes sur un livret de Joseph Méry et Camille du Locle, d'après la pièce de Friedrich Schiller, écrite en 1805. Il fut créé le 1er mars 1867 à l'Opéra de Paris. Don Carlos, fils du roi d'Espagne Philippe II, s'est fait, sur les conseils de son ami Rodrigue, défenseur des Pays-Bas, persécutés par le duc d'Albe. D'autre part, il aime Elisabeth de Valois que son père a épousée. Trahi par la jalousie de la princesse Eboli, Don Carlos, pour échapper à la justice royale et à l'Inquisition, se réfugiera dans le cloître où s'est retiré Charles Quint. Ouvrage désenchanté où l’existence n’a aucun poids face à la machinerie du pouvoir. Et quel était l’intérêt de Pierre Konwitschny d’incorporer à un moment cette histoire dans l’opéra de Vienne lui-même et d’imaginer une sorte d’eurovision pour la scène de l’autodafé à l’acte III avec présentatrice genre Arte ? On imagine l’immense « audace » du metteur en scène avec cet autodafé en plein Vienne comme s’il fallait encore dénoncer le nazisme dans cette ville ? A bas le fascisme, non ? Evidemment, cela suscita une avalanche de polémiques au détriment du réel intérêt de la scène. Quand le scandale devient routine et académie… On a le droit à tout : caméra, journalistes, film muet intégré à la scène etc. Ajoutons à cela que la baguette de Bertrand de Billy est assez molle et que les interprètes semblent peiner dans leur rôle chanté en français. Alastair Miles en Philip II, Ramón Vargas en Don Carlos, Bo Skovhus en Rodrigo, Iano Tamar en Elisabeth de Valois, paraissent trop décalés dans leur jeu pour nous convaincre réellement. Et le décor, pour la plupart, est assez froid, une sorte de caisson blanc prenant toute la scène… Seuls certains costumes nous ramènent à une autre époque. On a du mal à suivre tout cela.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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