Opus Haute Définition e-magazine

K. A. Hartmann

Simplicius Simplicissimus

Claudia Mahnke, Frank Van Aken, Heinz Göhrig, Michael Ebbecke, Mark Munkittrick. Staatsorchester Stuttgart. Kwamé Ryan (dir)

Arthaus Musik 101 255, Intégral distribution

DVD stéréo / DTS

Auteur de huit symphonies, de divers concertos, d'opéras, d'œuvres lyriques, de musique de chambre (sonates pour violon seul, pièces pour piano, quatuors à cordes etc.), Karl Amadeus Hartmann (1905-1963) né en 1905 à Munich, commença ses études en 1919, à Pasing, près de Munich, pensant d'abord se consacrer à une carrière d'enseignant, avant d'interrompre ses études en 1922. Il les reprit et entra à la Staatliche Akademie der Tonkunst, à Munich, y étudiant sous la direction de Joseph Haas. A cette époque, il fit la connaissance de Hermann Scherchen et en 1928, il participa à la fondation des concerts organisés par l'association artistique « Die Juryfreien ». Il ébaucha, entre 1928 et 1930, le cycle des opéras de chambre « Wachsfigurenkabinett »", cycle qui resta inachevé. En 1933, Hartmann préféra demeurer en Allemagne, se retira de la scène musicale allemande et pendant ces douze années, il se consacra à l'art de la composition. C’est dans cette perspective qu’il composa l'opéra Simplicius Simplicissimus, opéra de chambre, d'après Simplicius Simplicissimus de Grimmelhausen, sur un livret de Hartmann, Scherchen et Wolfgang Petzet. Ce dernier traite de la dignité de la personne humaine face aux atrocités de l'époque. Simplicius Simplicissimus est une œuvre somme toute difficile d’accès, avec moult références à Gustav Mahler, Anton Bruckner, Paul Hindemith, Igor Stravinski (citation explicite), Arnold Schoenberg. Dans un décor moderne flirtant avec le désordre et le chaos, voilà une œuvre rare à découvrir même si l’on peut être sceptique quant au résultat final, un tantinet appuyé au niveau de la mise en scène et du symbolisme. Bien interprété et bien dirigé, l’œuvre de Karl Amadeus Hartmann mérite le détour, ne serait-ce que parce qu’elle est déjà rarissime.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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