Emile Paladilhe est né le 3 juin 1844 à Montpellier. Jeune, Paladilhe fut confié pour son éducation au R.P. Dom Sébastien Boixet, organiste de la cathédrale de Montpellier. Lorsqu'il avait bien travaillé, ce prêtre l'emmenait avec lui à la tribune et lui permettait de jouer quelques notes. Doué pour les études, Emile Paladilhe dépassa son maître qui ne put que conseiller à son père d'envoyer son fils à Paris afin de lui permettre de poursuivre ses études. La famille Paladilhe s'installa dans le quartier de Montmartre. Emile Paladilhe eut pour professeurs Marmontel, Gounod, Bizet et Saint-Saëns. Prodige au piano, il étonnait par sa technique parfaite et son jeu plein de charme. A l'âge de 15 ans, il donnait des concerts salle Henri-Herz. A 16 ans, en 1860, il obtint le prix d'orgue au Conservatoire, et le Premier Grand Prix de Rome, avec sa cantate Ivan IV. Paladilhe resta trois années à Rome, à la Villa Médicis. Dès son retour à Paris, il rencontra le succès avec la représentation, le 14 janvier 1869 à l'Odéon, d'un acte en vers à deux personnages Le Passant. Le public est enthousiasmé, d'autant plus que l'une des deux interprètes n'était autre que Sarah Bernhardt. Puis Paladilhe composent des opéras-comiques: L'Amour Africain (une légende de Mérimée, 1875), Suzanne (1879) et Diana (1885). Il prend sa revanche avec l'opéra Patrie (1886) qui eut un énorme succès et qui lui vaut son entrée à l'Institut des Beaux-Arts, le 2 juillet 1892. Cet ami de Gounod et d’Ernest Le Gouvé, en 1875, devient le professeur d'harmonie de Mme Desvallières, la propre fille d’Ernest Le Gouvé, membre de l'Académie française. En 1889, il épousait Georgina, la fille de son élève qui lui donnera une fille, morte enfant, et un fils, Jean Paladilhe. De nouveaux opéras voient le jour dont Vanina et Dalila, une symphonie, des suites de mélodies, de la musique sacrée, ainsi qu'un oratorio, Les Saintes-Marie de la Mer. Paladilhe meurt en 1926. Voici donc un enregistrement en DVD d’une version déjà sortie en compact disque. Cet enregistrement fut réalisé à Paris, en l’église de la Sainte Trinité les 9 et 10 novembre 2006. Les Saintes-Marie de la Mer est composé d’après sur un poème de Louis Gallet, à la demande de l'évêque de Montpellier le Cardinal de Cabrières. Cette oeuvre fut donnée en première audition dans l'église St-Denis de Montpellier, en avril 1892, sous la direction de François Borne. Divisée en quatre parties : Au sépulcre, A Jérusalem, En pleine mer, et En Provence, elle sera donnée par la suite à Paris par la Société des concerts. La partition, Les Saintes-Marie de la Mer, est assez belle et si elle ne mérite pas plus de louanges, elle demeure fort intéressante par l’atmosphère douce et cristalline qui s’en dégage. Jean-Pierre Lo Ré, à la direction d’orchestre, tente de tirer tout ce qu’il peut de ses solistes et le tout est porté par une grande ferveur. Celle-ci baisse un peu, cependant, avec César Franck, dont l’oeuvre plus courte, suscite moins d’enthousiasme. En définitive, un DVD chaleureux et généreux qui mérite une attention particulière.
Yannick Rolandeau Emile Paladilhe was born on June 3, 1844 in Montpellier. As a young man, Paladilhe studied under R.P. Dom Sébastien Boixet, organist at the Montpellier cathedral. When he worked well, this priest took him to the organ and allowed him to play a few notes. The Paladilhe family moved to the Montmartre district. Emile Paladilhe had Marmontel, Gounod, Bizet and Saint-Saëns as professors. A piano prodigy, he dazzled by his perfect technique and charming playing. At the age of 15, he gave concerts at the Henri-Herz concert hall. At 16, in 1860, he obtained the organ prize at the Conservatory, and the First Grand Prix of Rome for his Ivan IV Cantata. Paladilhe remained in Rome for three years, at the Villa Médicis. Upon arriving in Paris, he succeeded in getting an act of Le Passant, for two characters, performed at the Odéon on January 14, 1869. The public raved, all the more so in that one of the two performers was none other than Sarah Bernhardt. Paladilhe then composed opéras-comiques: L’Amour Africain (a legend by Mérimée, 1875), Suzanne (1879) and Diana (1885). He turned the tables with the opera Patrie (1886), which was an enormous success and catapulted him into the Institut des Beaux-Arts on July 2, 1892. A friend of Gounod and Ernest Le Gouvé, he became harmony teacher in 1875 for Mme. Desvallières, who was the very daughter of Ernest Le Gouvé, member of the Académie française. In 1889, he married Georgina, the daughter of his student, and they had a daughter, dead on delivery, and a son, Jean Paladilhe. New operas were created, including Vanina and Dalila, a symphony, suites of melodies, sacred music, as well as an oratorio, Les Saintes-Marie de la Mer. Paladilhe died in 1926. Under review is a DVD of a version already released on CD, recorded in Paris at the Sainte Trinité church on November 9 and 10, 2006. Les Saintes-Marie de la Mer was composed based on a poem by Louis Gallet upon the request of the bishop of Montpellier, Cardinal de Cabrières. It was first performed in Montpellier’s St. Denis church in April 1892 under the direction of François Borne. Divided into four parts, Au sépulcre, A Jérusalem, En plein mer and En Provence, it was subsequently performed in Paris by the Société des concerts. The score of Les Saintes-Marie de la Mer is quite beautiful, and while not deserving ardent applause, retains our interest by the sweet and crystalline atmosphere it radiates. Conductor Jean-Pierre Lo Ré gets the most from his soloists and leads all with great fervor, which nonetheless wanes somewhat in the César Franck, who’s shorter work kindles less enthusiasm. .In all, a warm and generaous DVD which deserves special attention. Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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