Claudio Abbado est décidément en très grande forme. Si l’on pouvait être quelque peu réservé sur ces anciennes interprétations des symphonies de Gustav Mahler, notamment chez Deustche Grammophon, il est tout feu tout flamme ici en concert, en 2006, au Concert Hall of the culture and convention Centre Lucerne, en plein été, le 10 août très exactement. Et le public le lui rend bien. Un tonnerre d’applaudissement éclate à la fin. Le chef d’orchestre italien est visiblement ému, et il y a de quoi. Claudio Abbado jette tout ce qu’il peut dans ces interprétations et il les a manifestement copieusement mûries. Il faut par exemple écouter le mouvement lent de cette sixième symphonie (andante moderato) pour sentir tout ce que Claudio Abbado, visage crispé parfois mais aussi souriant et exultant, y investit. Et l’orchestre le lui rend bien en se surpassant. Bref, même si l’on peut trouver à redire ici ou là, cette gravure de la sixième symphonie de Mahler mérite amplement le détour.
Yannick Rolandeau Clearly Claudio Abbado is at the very top of his game. Whereas one might have had a few reservations over his older interpretations of Gustav Mahler’s symphonies, namely those at Deutche Grammohone, in these he is ablaze in a 2006 mid-summer concert at the Concert Hall of the Lucerne Culture and Convention Center, on the 10th of August to be exact. And the public responds in fervor. Thunderous applause erupts at the end of the concert. The Italian conductor is visibly moved, and rightly so. In these interpretations Claudio Abbado throws everything in him that he has heartily cultivated. One has to, for example, listen to the slow movement of this sixth symphony (andante moderato) to feel everything Claudio Abbado, his face at times contorted but also smiling and exultant, has invested. And the orchestra returns the ball by surpassing itself. In short, even if there are reiterations here and there, this recording of Mahler’s sixth symphony is without doubt worth the detour. Translation Lawrence Schulman |