Hansel et Gretel est à l'origine un conte de fée allemand, repris par les frères Grimm et auparavant par Giambattista Basile. Hansel, un jeune garçon, et sa sœur Gretel sont les enfants d'un pauvre bûcheron. Craignant la famine, l'épouse du bûcheron - la mère des enfants - le convainc de les perdre dans la forêt. Hansel et Gretel entendent son plan et, recueillant de petits cailloux blancs, marquent le chemin jusqu'à chez eux ; ainsi la tentative de les perdre échoue. Toutefois, la mère pousse le père à réessayer, et cette fois, les deux enfants n'ont que des morceaux de pain à jeter derrière eux. Une fois abandonnés en pleine forêt, ils réalisent que le pain a été mangé par les animaux de la forêt. En errant dans la forêt, Hansel et Gretel trouvent une maison en pain d'épices avec des fenêtres en sucre, qu'ils commencent à manger. L'habitante de la maison, une vieille femme, les invite et leur prépare un festin. Cependant, la vieille femme est une sorcière qui a construit la maison pour attirer les enfants, afin de les engraisser et de les manger. Cette représentation donnée du 13 au 15 décembre 2006 à Dresde a des qualités et des défauts. Bien interprétée par un orchestre en forme et bien dirigé par Michael Hofstetter, avec de bons chanteurs et chanteuses (Antigone Papoulkas dans le rôle de Hänsel, Anna Gabler dans celui de Gretel), on est en revanche déçu par le côté trop enfantin-lisse de la mise en scène et des décors. Trop propre devrais-je rajouter. Il y a là un écueil pourtant facilement contournable quand on traite du monstrueux, qui, sans tomber dans le côté facile et « gore » pourrait éviter un aspect gentillet et clinique. Sans être véritablement effrayé, on pourrait être justement troublé. Rien de cela ici et c’est un peu dommage car l’aspect conte monstrueux en perd d’autant. Cela dit, le spectacle est plaisant.
Yannick Rolandeau |