Après Mozart, voici Beethoven et sa troisième symphonie, l’une des plus célèbres du compositeur. Le procédé est le même qu’avec la symphonie N°41 de Mozart. Prendre une œuvre connue d’un grand compositeur, enregistrer celle-ci et coller un documentaire en seconde partie. Au pupitre encore, Kent Nagano qui dirige toujours la Deutsches Symphonie-Orchester Berlin avec vigueur. Là aussi, on ne le sent pas très à l’aise et sa lecture de cette symphonie héroïque est satisfaisante sans être éblouissante. D’autant que le réalisateur du concert ne cesse de faire bouger sa caméra dans tous les sens, de faire des panoramiques secs et saccadés au point que l’on a du mal à rentrer tout simplement dans le concert. Littéralement, sa réalisation vidéo « brutalise » les musiciens et donc la musique qu’ils jouent car l’on a bien du mal à rentrer dans l’interprétation de Nagano, sans arrêt sommes-nous tirés visuellement par la caméra qui ne cesse de bouger et faire du plan à la seconde ou presque. Aucune respiration et aucun respect de la musique jouée. Le documentaire d’une cinquantaine de minutes n’est guère intéressant en soi (il n’est toujours pas sous-titré de surcroît) et s’adresse, comme pour Mozart, plus aux enfants avec une bande dessinée histoire de faire dans l’amusement de masse.

Yannick Rolandeau

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