Nous sommes à Frankfort en 1991 pour plusieurs représentation et ces soirs-là, le public a dû se régaler. Il y a des concerts comme cela. A peine avons-nous mis le disque dans le lecteur que nous rentrons de plain pied dans la musique, alors que parfois, nous attendons ne serait-ce que de sentir l’âme de quelque chose. Ici, le chef d’orchestre Vladimir Fedoseyev connaît la musique, notamment celle de son compatriote Piotr Illich Tchaïkovski (1840-1893) dont il dirige la Symphonie N°1 opus 13, Francesca da Rimini Opus 32 et enfin les Variations sur un Thème Rococo pour violoncelle et orchestre Opus 33. Avec le Moscow Radio Symphony Orchestra, Vladimir Fedoseyev déploie un talent hors pair pour insuffler autant d’énergie que de vivacité dans la musique de Tchaïkovski. Etonnant et rare et il n’y a peut-être que Mravinsky pour réussir pareil exploit. Même si on peut ne pas aimer Tchaïkovski, il faut avouer qu’il faut déjà juger sur pièce son œuvre dans une remarquable interprétation, du moins qui restitue son intégrité ou qui s’en rapproche le plus. Là, avec Vladimir Fedoseyev en DVD (ou Mravinsky en CD), on peut juger véritablement sur pièce. L’orchestre ici est magnifique.

Yannick Rolandeau

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