Opus Haute Définition e-magazine

G. Rossini

Le Barbier de Séville

Vesselina Kasarova, Manuel Lanza, Reinaldo Macias. Opernhaus Zürich. Nello Santi (direction)

EuroArts 2051248, Harmonia Mundi Distribution

DVD stéréo / DTS

Le Barbier de Séville ne vaudra jamais Les Noces de Figaro de Mozart mais c’est l'opéra le plus populaire de Gioacchino Rossini, sur un livret de Cesare Sterbini. L'histoire a été tirée, comme on sait, de la comédie éponyme de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, jouée pour la première fois au Théâtre-Français le 23 février 1775. Elle veut que Figaro, un barbier, aide le Comte Almaviva à gagner le cœur de la belle Rosine. L'ouverture de l’opéra est connue mais on rappellera que Rossini était « paresseux »… au point de reprendre ses oeuvres et de les insérer dans d’autres opéras de son cru. Le thème de l'ouverture du Barbier de Séville servira ainsi à trois autres opéras ! La partition est connue pour son air de Figaro (largo al factotum), mais aussi pour la célèbre aria de Rosine (una voce poco fa) et pour le thème de la Calomnie de Don Basilio (la calunnia è une venticello). La première eut lieu le 20 février 1816 au Teatro di Torre Argentina à Rome. La représentation donnée ici en avril 2001 ne manque pas de charme à part deux-trois choses modernistes comme une trottinette et une moto. Les décors se tiennent bien dans l’ensemble et font même dans la préciosité (tout est décliné sous forme d’éventail). Pour le reste, c’est enlevé et la direction d’orchestre de Nello Santi donne à l’ensemble un côté alerte plutôt de mise. C’est donc les interprètes qui dominent la présente représentation par un certain allant et une présence plutôt marquante, notamment Reinaldo Macias en Comte Almaviva et Manuel Lanza dans Figaro. Bref, une représentation qui ne manque pas de charme.

Yannick Rolandeau

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