Nous sommes au mois de juillet 2005 au festival de piano de la Roque d’Anthéron, dans le parc du Château de Florans. En compagnie de Marta Argerich, la célèbre pianiste à l’étrange caractère mais au charisme incontestable. Le concert débute avec la Symphonie classique de Prokofiev (dirigée d’une façon un peu molle) puis nous retrouvons la pianiste dans le Concerto pour piano N°1 de Prokofiev, la Sonate pour piano et Violon N°1 de Robert Schumann et le concerto pour piano, violoncelle et orchestre, dit Triple concerto de Ludwig Van Beethoven. Elle est accompagnée de Renaud Capuçon au violon et de Gautier Capuçon au violoncelle. Et force est de dire qu’elle est toujours aussi surprenante, au jeu vif et précis. Elle fait le spectacle (dans le bon sens du terme) à elle seule. Le moins que l’on puisse dire est que Martha Argerich a un jeu habité. La lionne a bien méritée son surnom car il faut la regarder attaquer la note avec une espèce d’appétit presque féroce pour se rendre compte de l’intensité qui l’habite. C’est vrai que du coup, ses deux partenaires sont un peu éclipsés bien que ceux-ci ne déméritent nullement. Bref, voici un concert qui ne démérite pas, même si on a connu une direction d’orchestre, pour les œuvres jouées, un peu plus dynamique.

Yannick Rolandeau

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