Opus Haute Définition e-magazine

Richard Wagner

Le Crépuscule des Dieux

Stig Andersen (Siegfried), Gunter van Kannen (Alberich), Robert Ork (Gunther), Kurt Rydl (Hagen), Linda Watson (Brunnhilde), Irmgard Vilsmaier (Gutrune). Nederlands Philharmonisch Orkest. Hartmut Haenchen (direction)

Etcetera KTC 5503, Codaex Distribution

4 Super Audio CD hybrides stéréo/multicanal

Ultime volet d'une épopée lyrique colossale, "Le Crépuscule des Dieux" de Richard Wagner met en lumière un théâtre unique dans lequel "la dramaturgie reflète une époque (1848) et la musique une autre (1870)". A ce titre, l'anneau du Nibelung peut se définir comme le grand œuvre d'un compositeur inventant "une formule dramatique et musicale, nous dit Stéphane Goldet, qui dimensionne l'espace et le temps dans des proportions jusque-là inédites. Ailleurs, il explore des terres nouvelles (Tristan, Parsifal) ; ici, ici un continent. L'exploit, plus d'un siècle après, n'a pas encore été réédité". Avec des options interprétatives identiques aux précédents volets (direction alerte, phrasés au souffle court), Hartmut Haenchen défend la partition de Wagner avec plus de réussite qu'auparavant. Car ce qui ne fonctionnait pas dans l'Or du Rhin (absence quasi totale de respiration), trouve ici un terrain idéal en gommant les relatives longueurs de l'œuvre. Dés la scène initiale des Nornes, le ton est donné. Certes, les qualités vocales des protagonistes sont toujours aussi discutables et polémiquer sur le déclin du chant wagnérien est aujourd'hui totalement vain. Alors, en attendant la future parution du "Crépuscule des Dieux" du label australien Melba, savourons cette version en sachant qu'elle est, avec ses défauts et ses qualités, le meilleur volet de la Tétralogie selon Haenchen.

Jean-Jacques Millo

Disponible surCodaex
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