Agé de dix sept ans à peine, le jeune pianiste Adriel Gomez-Mansur, que Martha Argerich qualifie de "découverte majeure" est né à Buenos Aires en 1989. A quatre ans, il débute l'étude du piano puis devient l'élève de René Teseo, d'Antonio De Raco, de Carmen Scalcione et de Luis Lugo. De même, la liste des musiciens qui ont aidé à son perfectionnement est longue, avec notamment Nelson Goerner, Alan Weiss ou encore Alexis Golovine. A l'âge de sept ans, Adriel débute sa vie publique dans différentes salles du pays mais également à la télévision. C'est en 2003 que la pianiste argentine, Martha Argerich, le remarque et l'invite à son festival. Puis de nouveau à celui de Lugano trois ans plus tard, en 2006. Vous le voyez, comme le souligne la notice d'accompagnement de l'enregistrement, Adriel Gomez Mansur n'a aucun concours, aucune tournée à son actif. Et c'est là que le tour de force de ce jeune artiste est impressionnant, car dans la pléthore de pianistes de sa génération, les dons qu'affirment l'argentin tout au long de ce récital sont uniques. Avec un sens aigu des nuances dans l'expressivité, un jeu clair au service d'une technique parfaite, une maitrise des phrasés et une poésie à fleur de notes, ce dernier est un phénomène. Pour son premier récital au disque, Adriel Gomez Mansur nous offre des perles, avec Consolation et Prélude sur un thème de Bach de Franz Liszt, la Mazurka Op. 33 N°4 de Chopin, trois Impromptus de Franz Schubert, Novelette Op. 21 N°1 de Schumann, quatre Préludes de Rachmaninov et pour finir, deux études de Scriabine. De par sa maturité précoce, son sens du style et du discours musical, l'évidence des respirations qu'il imprime aux œuvres jouées, Adriel Gomez Mansur est certainement l'un des pianistes les plus doués, sinon le plus doué de sa génération. Une révélation à suivre…

Jean-Jacques Millo

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