Ce concert donné le 16 décembre 1990 au Mozart-Sängerknaben de Vienne en Autriche eut lieu deux ans après le récital que donna José Carreras suite à sa terrible maladie, une leucémie. Cette fois-ci, nous sommes dans une église devant un public plus restreint. Comme nous sommes aux environs de Noël, on a le droit au kitsch du moment. Et il est vrai que tout cela a un air compassé, guindé et franchement ennuyeux même. Accompagné par le pianiste Lorenzo Bavaj, José Carreras, a bien du mal à capter l’attention. On le sent mal à l’aise et surtout sa voix accuse ses limites. Surtout quand l’on sait ce qu’était cette si belle voix. Hélas, trois fois hélas. Cela reste toutefois poignant de voir cet homme tenter de rester au sommet de son art alors que… Alors on lui pardonne aisément un manque d’ampleur, et de couleurs dans son timbre. Ceci étant dit, on a le droit à un récital assez copieux, avec des airs aussi différents que ceux de César Franck, Tommaso Giordani, Henry Purcell, Franz Schubert, Georges Bizet, Irving Berlin, Francesco Paolo Tosti, Alessandro Stradella. Il faut ajouter que la captation vidéo n’est pas de très bonne qualité et que ça pixellise beaucoup. Etrange pour une vidéo tournée en 1990.

Yannick Rolandeau

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