Ce DVD est composé de deux parties chorégraphiées par Roland Petit : Le jeune homme et la mort qui eut lieu originellement le 25 juin 1946 (musique sur la passacaille BWV 582 de Bach et d’après une intrigue de Jean Cocteau), et Carmen qui eut lieu 21 février 1949 (musique de Bizet évidemment d’après le roman de Mérimée). Roland Petit incarnait dans l’après guerre ce Paris un peu fou dans un environnement intellectuel mêlant les plus célèbres artistes dont Cocteau. Il se forme à l'école de ballet de l'Opéra de Paris et entre dans le corps de ballet en 1930. Il fonde les Ballets des Champs-Élysées en 1945 et les Ballets de Paris en 1948, au Théâtre Marigny, avec Zizi Jeanmaire comme danseuse étoile. Il collabore avec Serge Gainsbourg et Yves Saint-Laurent et participe à plusieurs films français et américains. Il revient à l'Opéra de Paris en 1965 pour y monter Notre-Dame de Paris. Il règle encore des ballets pour les plus grands théâtres de France, d'Italie, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, du Canada et de Cuba. En 1968, son ballet Turangalîla provoque une petite révolution au sein de l'Opéra de Paris. En 1972, avec le ballet Pink Floyd, il fonde le Ballet de Marseille, qu'il dirigera pendant vingt-six ans. Pour les décors, il travaillera en étroite collaboration avec le peintre Jean Carzou mais aussi avec d'autres artistes comme Max Ernst. Auteur de plus de 50 créations abordant tous les genres, il chorégraphie pour une pléiade de grands danseurs internationaux. Belle carrière. Ce DVD lui rend donc en quelque sorte hommage par une superbe représentation donné en juin 2005. Nicolas Le Riche joue à la fois le rôle du Jeune homme dans le premier ballet et celui de Don José dans Carmen tandis que Marie-Agnès Gillot joue La Mort dans le premier et Clairemarie Osta la Carmen dans le second. Chorégraphie superbe, ample, pleine de raffinement et d’élégance, danseurs et danseuses en pleine forme font de ce DVD une grande réussite. Les décors sont simples et beaux, la captation idéale avec de belles couleurs chaudes et une belle définition. Paul Connelly à la tête de l’Orchestre Colonne conclut le tout avec finesse.

Yannick Rolandeau

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