C’est José Carreras qui eut l’idée de faire venir une pléthore de chanteurs et de chanteuses pour les 75 ans des arènes de Vérone donnés le 8 août 1988. Dans l’ordre, pour vous mettre l’eau à la bouche, on assiste aux prestations de Léo Nucci, Ghena Dimitrova, Peter Dvorsky, Sona Ghazarian, Giacomo Aragall, Ruggero Raimondi, Elena Obraztsova, Ferruccio Furlanetto, Natalia Troitskaya, Luca Canonici, Monserrat Caballe, Samuel Ramey, April Millo, Vincenzo La Scola, Mara Zampieri, René Kollo, Silvano Carroli, Eva Marton, Juan Pons, Antonio Ordonez, Illeana Cotrubas et bien sûr, José Carreras. Du beau monde tout de même. Seulement à les voir défiler les uns après les autres, on pique un peu du nez, d’autant que là encore, il y a du bon et du moins bon, comme Ruggero Raimondi pas très en forme il faut bien le dire. Mais le problème est plus dans l’atmosphère général qui entoure ce genre d’événement, c’est-à-dire que dans ces célèbres arènes qui peuvent contenir 22.000 spectateurs, on a alors une impression de grand spectacle assez désagréable. Tout le monde a l’air d’en faire trop. De surcroît, la captation vidéo est de mauvaise qualité (ainsi que le son notamment au début de l’air de Ruggero Raimondi où l’on passe comme du mono à la stéréo). Avis donc aux amateurs…

Yannick Rolandeau

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