Opus Haute Définition e-magazine

R. Strauss

Le Chevalier à la Rose

Adrianne Pieczonka, Franz Hawlata, Angelika Kirchschlager, Franz Grundheber, Miah Persson. Wiener Philharmoniker. Semyon Bychkov (direction)

TDK DVWW-OPRC, Intégral distribution

2 DVD stéréo / DTS

Il paraît que cette production du Chevalier à la rose a fait scandale en 2004 au Festival de Salzbourg. Du moins, a fait couler beaucoup d’encre. Mais qu’a donc fait Robert Carsen pour faire scandale ? Pas grand chose sinon que de transposer, comme à son habitude, l’action à l’époque de la création de l’ouvrage, soit ici, à la veille de la première guerre mondiale. Alors on peut se demander pourquoi une telle transposition. Je ne serais vous dire très exactement mais faire scandale sert, de nos jours, à se faire remarquer. Pour être médiatisé. On en a même fait une recette marketing avec rebelles en charentaises à la clef. Bref, cette transposition est inutile sinon pour « faire causer ». C’est un truc, car il semblerait que Robert Carsen procède toujours de la même façon. Comme Buren et ses rayures. Si vous êtes sceptique vis-à-vis d’une telle démarche, vous serez « coincé, « réac » et j’en passe. Là, la mise en scène est très distendue. Semyon Bychkov à la tête du Philharmonique de Vienne manque de sensualité. De même, les interprètes semblent chanter sans grande conviction aussi bien Adrianne Pieczonka en Maréchale, Franz Hawlata en Baron Ochs, ou encore Angelika Kirchschlager en Octavian ou Miah Persson en Sophie. Si l’on écoute le sublime trio final, par exemple, tout semble confus dans les voix et dans l’orchestre. Il sera très difficile d’égaler le Chevalier de Carlos Kleiber avec Felicity Lott, Kurt Moll, Ann Sofie von Otter. Par comparaison, il n’y a plus de doutes.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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