Le ballet Paquita fut créé en 1846 dans une chorégraphie de Joseph Mazilier sur une musique de Edouard Deldevez. Marius Petipa remonta le ballet en 1847 et plus tard, devenu maître de ballet des théâtres impériaux de Russie, il chorégraphie un divertissement qu’il ajoute au dernier tableau de Paquita. Il commanda la musique à Ludwig Minkus, compositeur officiel, avec lequel il avait l’habitude de travailler. Voilà donc que le chorégraphe Pierre Lacotte reconstitue cette Paquita parisienne, reprenant les deux actes de Mazilier, en y ajoutant le Divertissement de Petipa. En tous cas, on est bien dans un ballet romantique. Ne serait-ce que par l’histoire qui se situe dans la vallée des Toureaux, aux environs de Saragosse à l’époque de l’occupation napoléonienne. Le général d’Hervilly accompagné de sa femme, de son fils Lucien et du gouverneur de la province, Don Lopez de Mendoza et de sa sœur Dona Serafina, vient surveiller le monument qu’il fait ériger à la mémoire de son frère, Charles, assassiné en 1795 au même endroit avec sa femme et sa fille. Le village est en fête et avec lui une troupe de gitans et une jolie danseuse, Paquita qui a un médaillon... Comme on s’en doute un peu, Lucien veut épouser Paquita, Paquita va sauver Lucien d’un complot... et on apprendra que Paquita est en fait la fille de Charles d’Hervilly. Bref, tout y est et d’abord au niveau des décors et des costumes. Tout est réellement très beau. C’est presque trop parfait mais on ne va pas s’en plaindre. Et tout le monde danse merveilleusement bien. Agnès Letestu, José Martinez, respectivement dans les rôles de Paquita et Lucien, sont excellents. Un presque sans faute dirons-nous même si on peut trouver cela un peu… comment dire… un peu chromo et un peu suranné au niveau de la musique notamment. Mais pour ceux qui apprécient ce style de spectacle, il ne faut pas hésiter.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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