Opus Haute Définition e-magazine

Louis Armstrong

Live in ’59

TDK DVWW-JILA, Intégral Distribution

DVD mono

Il est presque inutile de présenter l’un des monstres du jazz, Louis Armstrong, né le 4 août 1901 dans une famille pauvre de La Nouvelle-Orléans (Louisiane). Il fit souvent des séjours dans un foyer pour enfants de couleur en raison de plusieurs actes de délinquance. Il apprit à jouer du cornet à pistons dans l’orchestre de ce centre, achetant son premier instrument grâce à l’argent prêté par une famille juive d’origine russe. Il assista aux parades des brass-bands et écouta les vieux musiciens, apprenant de Bunk Johnson, Buddy Petit et de Joe « King » Oliver. Il joua dans les brass-bands et sur les bateaux de La Nouvelle-Orléans et commença à voyager avec le fameux orchestre de Fate Marable qui se produisait sur un bateau à vapeur naviguant sur le Mississippi. Quand Joe Oliver quitta la ville en 1919, Louis Armstrong prit place dans l’orchestre de Kid Ory. En 1922, Armstrong prit part à l'exode vers Chicago, où il fut invité par King Oliver à se joindre à son Creole Jazz Band. Puis il part pour New York pour jouer avec l’orchestre de Fletcher Henderson, l’un des groupes les plus en vue de l’époque. Il revint à Chicago en 1925 et commença à enregistrer les célèbres Hot Five et Hot Seven (Potato Head Blues, Muggles, West End Blues), créant à lui seul le rôle de soliste de jazz, transformant ce qui était à l’origine une musique folklorique collective. En 1935, il se rompt l'orbicularis oris, un muscle labial et il ne retrouvera jamais sa virtuosité. Durant sa longue carrière, il joua et chanta avec les plus importants instrumentistes et chanteurs (Jimmie Rodgers, Bing Crosby, Duke Ellington, Fletcher Henderson, Bessie Smith, Ella Fitzgerald). Louis Armstrong continua ses tournées sur un rythme effréné. Voici un de ses concerts captés en 1959 en Belgique et qui ne rajoutera certes pas à la gloire de cet homme au destin extraordinaire. Par son allant, sa chaleur, sa bonhomie, Armstrong électrise le public. C’est un pur bonheur de le voir. Mélodies joyeuses et inspirées, rythmes inventifs, Armstrong va de pair avec une technique musicale remarquable. Qui ne connaît ces airs comme « C’est si bon ! » « Mack the knife », « La vie en rose » avec sa voix si caractéristique ? Fantastique, somptueuse, généreuse, voici une très grande musique jouée par un très grand homme.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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