Opus Haute Définition e-magazine

G. Rossini

Bianca e Falliero

Maria Bayo, Daniela Barcellona, Francesco Meli, Carlo Lepore. Orchestre symphonique de Galicia. Renato Palumbo (direction)

Dynamic 33501, Codaex Distribution

2 DVD stéréo / DTS

Un autre opéra de Rossini d’après un livret de Felice Romani sur le thème du père cupide et cynique qui force sa fille à se marier alors que celle-ci en aime un autre, et dont la première eut lieu le 26 décembre 1819, inaugurant la saison des carnavals. Même filmée en haute définition, cette représentation est loin d’égaler, sur un canevas comparable, celle de Luisa Miller de Verdi que j’ai chroniquée dans le numéro 15 d’Opus Haute Définition. Ici, à l’inverse, les décors sont grandiloquents comme ces deux gigantesques miroirs gondolants avec ces cadres métalliques dorés, la lumière est froide et la mise en scène est très statique (on aurait pu cacher les micros des interprètes !). On sent que l’on va passer trois ennuyeuses heures et sans doute que le metteur en scène avait dû manger du plomb ce jour-là. Seule, Maria Bayo, dans le rôle de Bianca, s’en sort fort honorablement, insufflant un peu de feu à cette production ampoulée. Daniela Barcellona en Falliero, son amant (oui, oui une femme), Francesco Meli dans celui de Cantareno, Carlo Lepore en Capellio et Stefan Cifolelli en chancelier ne sont guère convaincants et pas très animés dans leur interprétation. Tout paraît mou, terne et sans âme. À cela s’ajoute une direction d’orchestre pachydermique ; Renato Palumbo s’enlise et dirige avec une rare mollesse. Une œuvre qui sans être une des plus intéressantes de Rossini méritait une version un peu plus dynamique et enflammée.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
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