Opus Haute Définition e-magazine

W. A. Mozart

La Finta Gardiniera

Rudolf Schasching, Eva Mei, Christoph Strehl, Isabel Rey, Liliana Nikiteanu. Statistenverein am Operhaus Zürich. Nikolaus Harnoncourt (direction)

TDK DVWW-OPINT, Intégral Distribution

2 DVD stéréo / DTS

Ce tout frais DVD consacré à un opéra de Mozart (enregistré le 23 et 25 février 2006 au Opernhaus de Munich) se situe dans la parfaite mode moderne qui sévit dans la production actuelle. Voilà un opéra de Mozart assez peu connu, La Finta Gardiniera (La Fausse jardinière), deuxième opéra bouffe du jeune Amadeus qu’il composa à 17 ans en 1773, d'après un livret de Giuseppe Petrosellini, totalement relooké et designé, en un mot « dépoussiéré » : décors froids et blancs, des costumes modernes, criards et colorés (aahh la robe rose et le chapeau orné de plantes vertes !), le tout dû respectivement à Rolf Glittenberg et Renate Martin et Andreas Donhauser. Dès le début, l’ennui arrive avec ses gros sabots et ce n’est pas l'histoire de ces quiproquos amoureux entre Podestat, comte, servante et d'autres (avec l'incontournable amour perdu et retrouvé et sans oublier le déguisement) qui va changer grand chose. Ce n’est déjà pas regardable plus de dix minutes tellement la mise en scène de Tobias Moretti en fait des tonnes, souligne tout et joue de ressorts assez vulgaires. C’est une fois de plus les interprètes qui s’en sortent le mieux même si leurs costumes les rendent fortement ridicules. Il faut donc faire un effort quasi surhumain pour écouter simplement leur voix. Rudolst Schasching compose un bon Podestat, Eva Mei, en forme, dessine une jolie Sandrina, Christoph Strehl un excellent comte Belfiore et Isabel Rey, une assez plaisante Arminda. La direction de Nikolaus Harnoncourt, après un début fort sec, se fait plus souple par la suite, enfin devrais-je dire par moment. Au moins, dans le malheur, il y a quelques petites pépites.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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