Opus Haute Définition e-magazine

V. Bellini

Beatrice di Tenda

Edita Gruberova, Michael Volle, Stefania Laluza, Raul Hernandez. Orchester der Oper Zürich. Marcello Viotti (direction)

TDK DV-OPDTM, Intégral distribution

2 DVD stéréo / DTS

Vincenzo Bellini a eu une vie fort courte puisqu’il naquit en 1801 pour mourir en 1835. Aussi longue que celle de Mozart à peu de choses près. Il nous a laissé nombre d’opéras dont certains très connus comme La Norma et La Sonnambula. Beatrice di Tenda est nettement moins populaire et a été donné le 16 mai 1833 au Teatro La Fenice à Venise. Il s’inspire d’un événement historique du XVe siècle où le 16 mai 1412, Giovanni Maria Visconti, duc de Milan, est victime d’une conspiration. Facino Cane, célèbre capitaine, trouve la mort au même moment. Et sa veuve Béatrice de Lascari, la fameuse Béatrice di Tenda, prend le commandement d’une armée rompue aux combats. Grâce à l’aide de Béatrice, Filippo Maria Visconti, frère de Giovanni, réussit à écraser les conspirateurs et à reconquérir le duché de Milan. Il se marie avec Béatrice mais après six ans de mariage, il tombe amoureux d’Agnese del Maino ; pour pouvoir annuler son union, il accuse sa femme d’avoir une liaison avec Michele Orombello, un courtisan. Beatrice sera décapitée. Un beau sujet somme toute. Bon, quand on voit la mise en scène de Daniel Schmid, donnée en décembre 2001, on n’est pas vraiment dans le médiéval mais dans le moderne (encore) avec un étrange escalier de fer au milieu de la scène et cette lumière froide… C’est fort laid et on se croirait dans un magasin Ikéa. Fort heureusement, il y a Edita Gruberova dans le rôle-titre. Et là on respire et s’il y a une seule raison d’acheter ce DVD, c’est vraiment pour elle. Elle est formidable, avec une voix époustouflante. C’est tellement flagrant que les autres interprètes sont un en dessous, tels Michael Volle dans le rôle de Filippo Visconti, Stefania Kaluza dans celui de Agnese del Maino, Raul Hernandez dans celui d’Orombello. On se désintéresse d’eux assez rapidement et on attend que Gruberova chante. L’orchestre dirigé par Marcello Viotti est aussi au point. Certes, se dit-on, il est fort dommage parfois qu’il y ait des images sur un DVD.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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