Ce CD se présente, notamment, tel un savoureux florilège de transcriptions d’œuvres schubertiennes, comme le souligne le pianiste Johann Farjot : "J’ai le sentiment que la clarinette, le cor et l’alto parlent un peu le même langage. Un langage poétique, autour de la nature, un peu nocturne. Cela se fait de manière assez naturelle, par exemple lorsque l’on passe de la voix à l’alto qui est un instrument assez proche de la voix du fait de son expressivité. Il ya aussi une cohérence, puisque Schubert jouait de l’alto, en plus du piano et du violon. Je pense donc au Schubert qui aimait être à l’alto, et je me dis que ces pièces avec alto ont du sens, dans l’histoire même de Schubert." Au programme, "Auf dem Strom (Sur le fleuve)" D.943 pour piano, cor transcrit à l’alto et voix (arrangement Johan Farjot), "Vier Canzonen" D.688 pour piano et voix, "Die Versxhworenen (Les Conjurés) - II, N°2 "Romance d’Hélène" D.787 pour orchestre, clarinette et voix, transcrit pour piano, alto et voix, "Didone Abbandonata" D.510 pour piano et voix, "Litanei auf das Fest Allerseelen" D.343 pour piano et voix transcrite à l’alto, "Zur Namensfeier des Herrn Andreas Siller" D.83 pour piano, violon transcrit à l’alto et voix, "Sonatine en Ré" Op.137, N°1 pour piano et violon transcrit à l’alto, en trois mouvements, "4 Gesänge aus "Wilhelm Meister"" D.877, N°4 "Lied der Mignon "Nur wer die Sehnsucht Kennt" pour piano, alto et voix (arrangement Johan Farjot), "Kupelwieser Waltz" D.anh.I/14 pour piano, "Acht Ländler in Fis" D.355 pour violon seul transcrit à l’alto, "Der Hirt auf dem Felsen (Le Pâtre sur le Rocher)" D.965 pour piano, clarinette transcrite à l’alto, et voix, et pour finir, "An die Musik" D.547 pour piano et voix transcrite à l’alto. Belle initiative éditoriale donc, que cet enregistrement, défendu par trois artistes de premier plan.

Jean-Jacques Millo