Le célèbre défenseur de la musique du XXe siècle, Pierre-Laurent Aimard, à qui l’on doit déjà plusieurs albums dans le cadre de son contrat exclusif avec Pentatone, dont le Catalogue d’Oiseaux (2018) et les Visions de l’Amen (2022) de Messiaen, ainsi que la Sonate Hammerklavier et les Variations Eroica de Beethoven (2021), a également rejoint Tamara Stefanovich dans Etudes and Frames (2023), sur une musique de Vassos Nicolaou, et a enregistré les Concertos pour piano de Bartók avec l’Orchestre symphonique de San Francisco et Esa-Pekka Salonen (2023). Dans ce dernier enregistrement, le pianiste français propose un florilège de danses de Franz Schubert, mettant en avant son sens aigu de la précision. Peu enregistrées, ces pièces à la légèreté assumée, nous montre un Schubert à la fois léger et lyrique. Pour Pierre-Laurent Aimard, il y a un lien entre le Ländler de Schubert et le" Játékok" de Kurtág, des pièces qu’il interprète souvent ensemble, partageant ainsi une combinaison d’espièglerie et de modernisme qui rappelle également le grand miniaturiste du XXe siècle Anton Webern.
Jean-Jacques Millo |