L’Ensemble Gilles Binchois, sous la direction de Dominique Vellard, livre ici un enregistrement d’une rare beauté, avec en première mondiale au disque, le Requiem (Missa pro defunctis) de Charles d’Argentil (c. 1500-1557) qui fait partie du petit nombre de messes pour les morts, conservées, antérieures à 1550. Employé durant près de trente ans à la chapelle pontificale à Rome, et auteur de pièces novatrices, Charles d’Argentil demeure méconnu. Ce Requiem est accompagné de trois Lamentations signées Claudin de Sermisy (c. 1490-1562), principal compositeur de la Chapelle Royale de France sous François 1er mettant en musique la liturgie de la semaine Sainte, et d’une autre première mondiale au disque, Salve Regina misericordae de Jehan Barra (c. 1490-1550), maître itinérant contemporain de Charles d’Argentil et de Claudin Sermisy, dont le parcours se situe entre la Sainte Chapelle de Paris et diverses églises de province. L’Ensemble Gilles Binchois et Dominique Vellard mettent ainsi en lumière, un pan de l’histoire de la musique trop souvent occulté, pour le bonheur du mélomane le plus exigeant.
Jean-Jacques Millo The Gilles Binchois Ensemble, under the direction of Dominique Vellard, here provides us with a recording of rare beauty, with the world premiere on record of the Requiem (Missa pro defunctis) by Charles d”Argentil (c. 1500-1557), which is part of the small number of surviving Masses from before 1500. During nearly thirty years an employee at the pontifical chapel in Rome, and author of innovating pieces, Charles d’Argentil today remains unknown. This Requiem is accompanied by three Lamentations signed Claudin de Sermisy (c. 1490-1562), who was the principal composer who put the liturgy of the Holy Week into music at the French Chapelle Royale under François 1st, and another world premiere on record, the Salve Regina misericordae by Jehan Barra (c. 1490-1550), who was an itinerant master and a contemporary of Charles d’Argentil and of Claudin Sermisy, whose parcourse was between the Sainte Chapelle in Paris and various provincial churches. The Gilles Binchois and Dominque Vellard Ensemble thus illuminates a shortcoming in the history of music that is often concealed, all for the most demanding of music lovers’ thrill. Translation Lawrence Schulman |