Cette dernière parution, du label AD VITAM, est consacrée à l’exploration de la contrebasse, par la musicienne Laurène Helstroffer Durantel. Après des études au CNSM de Paris, cette dernière devient contrebasse solo de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, puis participe à la fondation de l’Ensemble 360, en résidence au Crucible Théâtre de Sheffield, UK. Elle est membre des ensembles Calliopée, Variances, Offrandes, TM+, consacrés à la musique de chambre et à la création contemporaine. En tant que chambriste et soliste, elle joue dans les grandes salles européennes telles que le Wigmore Hall, le Théâtre de la Ville, Hamburg Laeiszhalle, le Palau de la Musica à Barcelone, ...et est régulièrement partenaire du quatuor Ébène, Elias String Quartet, Belcea String Quartet, Doric String Quartet, Skampa Quartet, Quatuor Modigliani, Valentin Erben, François Salque, Matthias Goerne, Céline Frisch, Marc Bouchkov, Franck Braley, et Jean-Guihen Queyras. Après avoir quitté l’orchestre, il y a près de vingt ans, Laurène Helstroffer Durantel nous dit : "J’ai commencé la recherche d’une autre place pour une basse dans le milieu de la musique classique, avec comme seule boussole pour tracer ma route le "tout-à-l’instinct", sans idée préconçue. On dit que la contrebasse est limitée. J’ai eu précisément envie d’être SUR la limite, à l’endroit où rien n’est encore séparé mais en passe de l’être, à la limite du son, la limite du volume, la limite de la technique". Et c’est bien ce que l’on perçoit dans cet album, en compagnie de Roustem Saïtkoulov (piano), Bruno Helstroffer (théorbe), Krystof Maratka (folk-piano), Pauline Chabert (orgue) et David Lombardi (fiddle), regroupant notamment des œuvres de Franz Schubert, Giovanni Battista Vitali, Domenico Gabrielli, Robert de Visée, ou encore Krystof Maratka, Olov Johansson et Donald Grant. Bref, un programme vibrant au clair-obscur diaphane.
Jean-Jacques Millo |