Fondé en 2010, Le Palais royal est un orchestre jouant sur instruments d’époque, ainsi qu’un chœur. Réputé pour son énergie et la vitalité de ses interprétations, il joue un répertoire s’étendant de la fin du XVIIe siècle au milieu du XXe siècle. Il doit sa signature musicale singulière à son chef Jean-Philippe Sarcos. Son credo : rendre unique l’expérience du concert en privilégiant la proximité, l’émerveillement et le partage avec le public. Ce dernier présente aux auditeurs, avant de jouer, les œuvres interprétées sous un angle aussi bien historique que philosophique. Il montre ce que ces œuvres intemporelles peuvent nous apporter aujourd’hui. Unique élève de Georges Prêtre, Jean-Philippe Sarcos a hérité de son goût pour la musique française. Récemment, il a ainsi interprété les symphonies de Saint-Saëns, Franck, Lalo, Bizet, Berlioz, ainsi que les concertos pour piano, le 3e concerto pour violon, Le Déluge de Saint-Saëns et le Requiem de Fauré… Avec Mozart, Beethoven, Haydn ou encore Mendelssohn. Le Palais royal a interprété l’intégralité des symphonies de Beethoven sur instruments d’époque, redécouvert des oratorios de Haydn en version française d’origine, tout en poursuivant son exploration de l’œuvre symphonique et chorale de Mendelssohn. Le Palais royal n’hésite pas à proposer des œuvres rares du répertoire aux côtés de chefs-d’œuvre comme sur l’enregistrement qui nous occupe ici : "Iste Confessor" et "Stabat Mater" de Domenico Scarlatti, "Lauda Jérusalem" de Bonaventura Rubino, "Credo" d’Antonio Lotti ainsi que "Laetatus sum" RV 607 d’Antonio Vivaldi. Programme court en durée, certes, mais programme réjouissant dans une interprétation qui ne l’est pas moins. Alors aucune hésitation possible pour découvrir et savourer ce "Paradisi Gloria".
Jean-Jacques Millo |