"Dès l’enfance, Liszt est attiré par la religion, nous dit Claire Delamarche. Sa première composition est un Tantum ergo, aujourd’hui perdu, que l’adolescent achève en 1822 sous la direction de Salieri, alors que le vieux maître de chapelle de la cour impériale lui donne gratuitement des leçons. Entre quinze et dix-huit ans, il persiste à vouloir se faire prêtre. Sa mère l’en dissuade. L’essor de sa carrière et sa liaison avec Marie d’Agoult, incroyante, lui ouvrent d’autre voies, sans que le sentiment religieux l’abandonne". Le second volume consacré aux œuvres sacrées du compositeur hongrois propose onze pièces (Jeanne d’Arc au bûcher S 373/1, Jeanne d’Arc au bûcher S 293, Die heilige Cäcilia S 5, Sancta Caecillia S 343, Sankt Christoph S 47, Salve Polonia, Interludes Orchestraux de St Stanislaus S 688, Ave Maria IV S 341, Elegy N°1 S 130a, Psalm 137 S 17/2, Angelus! Prière aux anges gardiens S 378/1) avec son lot de premières mondiales au disque. Fondé en 1985 par Martin Haselböck, l’Orchester Wiener Akademie est le seul à avoir enregistré toutes les œuvres orchestrales de Franz Liszt sur instruments d’époque. Ce nouvel enregistrement est véritablement le fruit d’une passion, qui se poursuit avec toujours autant de ferveur. A suivre.

Jean-Jacques Millo