C’est donc la première mouture de la Symphonie N°3 en quatre mouvements, dites "Wagner" qui est enregistrée ici, celle de l’année 1873, dans l’édition de Léopold Nowak. Et c’est avec pertinence que Volker Hegedorn précise: "Nous n’avons connaissance de sa forme originale que parce que Bruckner envoya à Bayreuth au mois de mai 1874 une magnifique partition de dédicace : "SYMPHONIE EN Ré MINEUR/Dédiée à Monsieur le très illustre Richard Wagner, célèbre, inégalé et sublime Maître de la Poésie et de la Musique, dans le plus profond respect, par son dévoué serviteur Anton Bruckner." - après avoir écrit sur la dernière page : "totalement terminée", le 31 décembre 1873. Cet exemplaire fut mis de côté dès sa réception et oublié pendant cinquante ans". A la tête du Gürzenich-Orchester Köln, François-Xavier Roth, comme jadis Eliahu Inbal chez Teldec, ressuscite, avec panache et ferveur, une partition d’une rare richesse d’invention que l’on s’empressera d’écouter, dans une prise de son DXD des grands jours.
Jean-Jacques Millo |