Opus Haute Définition e-magazine

Filippo Taglioni

La Sylphide

Opéra national de Paris, Aurélie Dupont, Mathieu Ganio, Ermanno Florio (direction)

TDK DVW-BLSYL, Intégral Distribution

Dolby Stéréo / DTS

La Sylphide est un ballet en deux actes d’après Filippo Taglioni (1832) et constitue le premier ballet romantique de l’histoire de la musique. Il eut d’ailleurs un succès considérable en son temps. L’histoire se déroule dans une Ecosse pittoresque, pays cher à l’imaginaire romantique. Dans sa chaumière, James, un jeune homme, rêve. Il doit se marier le lendemain avec Effie mais près de lui se tient un esprit ailé, la fameuse Sylphide, qui le contemple amoureusement et l’éveille d’un baiser. Bien sûr, comme on s’y attend, une dualité va s’établir entre la Sylphide et Effie, car son fiancé préfère son rêve d’une belle inaccessible à une femme en chair et en os. Il y a aussi dans ce ballet une sorcière dont les maléfices transformeront James en meurtrier involontaire. Tout concours ici à un spectacle de qualité : les danseurs tout d’abord, la gracieuse Aurélie Dupont, le non moins gracieux Mathieu Ganio sans oublier Mélanie Hurel dans le rôle d’Effie, et Jean-Marie Didière, dans celui de la sorcière. Halo mystérieux, décors réalistes, tulle vaporeux, costumes, pointes des danseuses (le livret est d’Adophe Nourrit, la chorégraphie est de Pierre Lacotte d’après Filippo Taglioni.), histoire romantique à souhait, exotisme de l’Ecosse, tout cela est correct et agréable certes mais un peu ennuyeux aussi, d’autant que la musique de Jean-Madeleine Schneitzhoeffer est un peu fade.

Yannick Rolandeau

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