"Disciple d’Arnold Schönberg, Kurt Weill et Philipp Jarnach, Le compositeur grec Nikos Skalkottas (1904-1949) est resté à peu près inconnu du public jusqu’en 1949. Pourtant, le musicologue Harry Halbreich, dans son article consacré à la musique en Grèce de l’édition 1965 du Larousse de la musique, écrivait déjà que Skalkottas est « le plus grand de tous les compositeurs hellènes », considérant que : « Son œuvre est aussi chaleureux, aussi lyrique, et souvent aussi sombre, que celui d’un Alban Berg, parfois aussi ténu et raffiné que celui d’un Webern, ou aussi rythmé que celui d’un Stravinsky ou d’un Bartók. Mais il est avant tout d’une clarté et d’une lucidité véritablement méditerranéennes". C’est aussi le jugement du musicologue britannique Hans Keller, qui considère que les compositeurs essentiels du XXe siècle sont Schoenberg, Stravinsky, Chostakovitch et Skalkottas. La musique de Skalkottas est écrite dans des idiomes très variés : l’on trouve autant de pièces atonales libres que d’autres sérielles (principalement dans son propre système « multi-sériel » bien plus libre que celui de Schoenberg), ou encore certaines modales et enfin purement tonales. Étant mort très jeune, il est impossible d’imaginer dans quelle direction le compositeur se serait engagé dans les années 1960… Il a écrit pour pratiquement toutes les formations et tous les genres, à l’exception de l’opéra". (Wikipedia). Ce SACD regroupe le Concerto pour violon et orchestre de 1937-1938, en trois mouvements, dans une nouvelle édition critique du Docteur Eva Mantzourani, ainsi que le Concerto pour violon, alto et orchestre à vents de 1939 ? - 1940, en trois mouvements et en première mondiale au disque, dans l’édition critique du violoniste et Docteur George Zacharias. L’Orchestre Philharmonique de Londres, que dirige Martyn Brabbins, déploie ici les fastes de ses timbres pour magnifier le jeu d’Alexandros Koustas et de George Zacharias. A découvrir sans tarder.
Jean-Jacques Millo |