Comme le soulignait si justement le regretté François-René Tranchefort, le compositeur hongrois Béla Bartók est l’auteur d’une "musique d’une exceptionnelle qualité d’inspiration et de réalisation. Il a beaucoup écrit pour le piano, bien évidemment son instrument de prédilection ; son art, par ailleurs, a atteint des sommets dans plusieurs des six quatuors à cordes. Mais son œuvre symphonique ne pâlit pas pour autant : la suite du ballet le Mandarin Merveilleux, la Musique pour cordes, percussion et célesta - absolu chef-d’œuvre -, le Divertimento pour cordes, le Concerto pour orchestre, et au moins deux des trois concertos pour piano se sont solidement installés au répertoire international, et à fort juste titre". Le CD du label Pentatone convoque le Netherlands Radio Philharmonic Orchestra, sous la direction inspirée de Karina Canellakis, pour les 4 Pièces Orchestrales, SZ 51 Op.12 et le Concerto pour Orchestre, SZ 116, d’une finesse d’exécution envoûtante. Bref, un disque de belle facture.

Jean-Jacques Millo