Le musicologue Marc Vignal nous rappelle que "la production vocale de Mozart culmine dans l’opéra, celle de Haydn dans la musique religieuse, et ce pas seulement grâce à "La Création" et aux "Saisons". Joseph Haydn (1732-1809) composa de la musique religieuse toute sa vie, mais elle eut chez lui, selon les époques, plus ou moins d’importance. De ses quatorze messes, les huit premières recouvrent une trentaine d’années (de 1750 environ à 1782) et relèvent de tendances assez diverses, alors que les six dernières, après un intervalle de quatorze ans, forment un bloc homogène né en peu de temps (de 1796 à 1802). L’œuvre la plus importante après les messes et les oratorios est le "Stabat Mater"". Dans le CD qui nous est proposé aujourd’hui, René Jacobs dirige le Kammerorchester Basel et la Zürcher Sing-Akademie, avec la soprano Birgitte Christensen, l’alto Kristina Hammarström, le ténor Steve Davislim et la basse Christian Immler. La partition originale date de 1767 mais c’est la version de 1803, signée Sigismund Neukomm, avec une orchestration élargie que nous entendrons ici. Et cette dernière est une réussite indéniable qui ne pourra laisser indifférent. Bref, une nouveauté discographique essentielle.
Jean-Jacques Millo The musicologist Marc Vignal reminds us that “Mozart’s vocal production culminated in opera, Haydn’s in religious music, and this not only thanks to “The Creation” and “The Seasons.” Joseph Haydn (1732-1809) composed religious music all his life, and at home according to the periods more or less long. Of his fourteen masses, the first eight took up about thirty years (from about 1750 to 1782) and were inspired by fairly diverse influences whereas the six last, after an interval of fourteen years, form a homogeneous block created in little time (from 1796 to 1802). The most important work after the masses and the oratorios is the “Stabat Mater.” In the CD proposed here, René Jacobs directs the Kammerorchester Basel and the Zürcher Sing-Akademie, with the soprano Birgitte Christensen, the alto Kristina Hammarström, the tenor Steve Davislim, and the bass Christian Immler. The original score dates from 1767, but it is the 1803 version, signed Sigismund Neukomm, with an expanded orchestration that we hear here. And this version is an undeniable success that cannot leave you indifferent. In short, here is an essential release. Translation Lawrence Schulman |