Le compositeur belge César Franck (1822-1890) n’a guère composé pour le piano. "Au contraire d’un Saint-Saëns ou d’un Fauré, qui recherchaient la clarté, la souplesse et la légèreté, Franck traite le piano comme un instrument polyphonique et harmonique. Il utilise une écriture riche et touffue, une mélodie d’une ampleur particulière, et fait souvent appel à la plus haute virtuosité. La beauté de cette musique réside en grande partie dans son extraordinaire architecture sonore. Franck emprunte à l’art de Beethoven, de Schumann et de Liszt, mais aussi à l’art de Bach qu’il a découvert tardivement", nous dit Adélaïde de Place. L’album qui nous parvient aujourd’hui, propose, en première mondiale au disque, la Sonate pour piano N°1, en trois mouvements, d’un jeune garçon de 13 ans seulement, puis, Grand Caprice, Prélude, Aria et Finale, et pour finir, Prélude, Choral et Fugue. "Il s’agit véritablement du parcours de toute une vie que j’ai souhaité explorer ici, et qui reflètent tout le cheminement artistique et personnel de ce génie qui marqua la vie musicale de la deuxième partie du XIXème siècle", souligne Ingmar Lazar. Un programme à savourer.
Jean-Jacques Millo |