Composée en 1901 et 1902, la Symphonie N°5, en ut dièse mineur, "constitue le premier volet de la trilogie de symphonies purement instrumentales (et sans programme aucun) de la période médiane du compositeur, période médiane sur le plan de l’évolution créatrice plutôt que purement chronologique. De ces trois symphonies, dans lesquelles Mahler compensa l’absence de la voix par un accent tout nouveau mis sur la polyphonie orchestrale, celles qui se ressemblent le plus, du moins extérieurement, sont la Cinquième et la Septième. L’une et l’autre ont cinq mouvements, et évoluent des ténèbres à la lumière, d’une marche funèbre initiale en mineur à un rondo triomphal (ou voulant l’être) en majeur", souligne avec pertinence Marc Vignal. A la tête de l’Orchestre Symphonique de Montréal, Rafael Payare en donne une vision nouvelle, fouillée dans sa cohésion d’ensemble, prometteuse dans sa réalisation générale, pour une éventuelle suite des symphonies du compositeur autrichien.
Jean-Jacques Millo |