Opus Haute Définition e-magazine

G. Verdi

Aida

Paolo Pecchioli, Kate Aldrich, Adina Aaron, Scott Piper, Enrico Giuseppe Iori, Giuseppe Pisani. Orchestre et choeur de la fondation Arturo Toscanini. Massimiliano Stefanelli (direction)

TDK DV-AIDDBM, Intégral Distribution

2 DVD stéréo Dolby / DTS

Après le Aida de Robert Wilson, on se sent tout de suite mieux. Tentons tout de même d'être plus objectif. D'entrée de jeu, les décors de Franco Zeffirelli sont énormes. Cela fait trop et ils sont un peu kitschs. Ils font même, peut-on dire, tout à fait faux, ou si vous voulez plus vrais que vrais. Remarquez, on ne peut pas douter : on est bien en Égypte avec Franco Zeffirelli d'autant que la scène est petite et que le tout fait sacrément chargé. Le problème est qu'avec Aida, il est facile de faire dans le gigantisme là où il faudrait au contraire faire sobre et épuré. Pour le moment, c'est raté et on cherche à nous en mettre plein les yeux. Mauvais augure. Il faut dire qu'ici Franco Zeffirelli a les défauts de ses films. Cette représentation eut lieu le 27 janvier 2001 à Busseto (ville natale de Verdi) à l'occasion du centenaire de la mort du compositeur, le 27 janvier 1901 très justement ! Aida date de 1871 et est le vingt-quatrième des vingt-six opéras de Verdi, une commande du khédive égyptien Ismaïl Pacha pour le nouvel opéra du Caire. Ce sont les femmes, dans cet enregistrement, qui s'en sortent le mieux avec une Kate Aldrich en Amnéris assez juste et une Adina Aaron dans le rôle titre convaincante. En revanche, les hommes sont en net retrait, voire même assez ridicules par instant. Paolo Pecchioli en roi, Scott Piper en Radamnès sont vraiment peu crédibles et vocalement défaillants tandis que Enrico Giuseppe Iori en Ramfis et Giuseppe Garra sauvent la mise de justesse. Massimiliano Stefanelli à la tête d'un orchestre aux effectifs assez réduits est assez sec et manque nettement de souffle.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
Visuel