Opus Haute Définition e-magazine

G. Verdi

Aida

Norma Fantini, Marco Berti, Ildiko Komlosi, Mark Doss, Orlin Anastassov, Guido Jentjens. Symphony Orchestra and Choir of La Monnaie. Kazushi Ono (direction)

Opus Arte OA 0954 D, Codaex Distribution

2 DVD stéréo Dolby / DTS

Robert Wilson a encore frappé ! Eh oui... Comme dans son Madame Butterfly ( voir Opus Haute définition N°4) sa mise en scène est grotesque, insupportable, bouffie d’arrogance au point que les personnages font penser à des pantins. Tout est froid, rigide et congelé comme je le disais déjà. Positions des mains maniérées, gestes étudiés, démarches au ralenti et look branché. Les costumes, genre ultra-design, semblent tout droit sortis de chez Gaultier. C'est absolument insupportable. On se demande quelle lubie prend Robert Wilson de faire pareille mise en scène car cela ne correspond en fait à rien, sinon que de s'encenser soi-même et faire ainsi « style ». Comme Buren avec ses rayures. Ici, c'est toujours la même chose dans les gestes, les poses et la lumière car Robert Wilson a aussi réglé la lumière : froide et bleue. Il devient même difficile de juger l'interprétation étant donné que les pauvres interprètes sont sans arrêt contrariés pour exprimer la moindre émotion. Comme j'ai beaucoup de compassion pour eux ! Aussi bien Norma Fantini dans le rôle de Aida, que Marco Berti dans celui de Radamès, Ildiko Komlosi dans Amnéris, Mark Doss dans Amonasro, Orlin Anastassov dans le rôle de Ramfis et enfin, Guido Jentjens dans celui du Roi. Je leur tire mon chapeau pour subir un tel calvaire. Et je vous défie d'aller jusqu'au bout sans bâiller.

Yannick Rolandeau

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