Dans l’univers pianistique, chaque nouvel enregistrement, du pianiste Christian Zacharias, est un événement artistique. Aujourd’hui, ce dernier propose quatre Sonates de Joseph Haydn (1732-1809), "qui a fait du genre une forme aux ressources variées et infinies, capable de répondre à toutes les exigences d’une expression que le Romantisme naissant veut de plus en plus personnelle et véhémente, soulignent Harry Halbreich et Marc Vignal. Les cadres créés par Haydn sont toujours vivants et neufs grâce à la merveilleuse spontanéité, à la liberté d’esprit, à la sagacité sans pareilles de l’auteur de "La Création" pour qui jamais la forme ne fut quelque chose de préfabriqué, de figé, mais, bien au contraire, un moule souple et malléable au service de la pensée et de l’expression". Le programme débute avec la "Sonate en do majeur Hob. XVI 21", se poursuit avec la "Sonate en sol mineur Hob. XVI 44", la "Sonate en sol majeur Hob. XVI 39"et s’achève avec la "Sonate en la bémol majeur Hob. XVI 46". Une nouvelle fois le toucher, du pianiste allemand, accroche l’oreille. Sous ses doigts experts, le poids des notes trouve leur juste mesure, pour édifier une architecture sonore émotionnelle unique. La grâce imprègne ses phrasés, où la beauté, qu’ils offrent, ne peut être qu’un aboutissement.
Jean-Jacques Millo In the piano world, each new recording by the pianist Christian Zacharias is an artistic event. Today, he proposes four Sonatas by Joseph Haydn (1732-1809), “which have made the genre a form with varied and infinite resources, capable of responding to all the expressive standards that emerging Romanticism requires to be more and more personal and vehement,” underlines Harry Halbreich and Marc Vignal. “The frameworks created by Haydn are as always lively and new thanks to the marvelous spontaneity, the spiritual liberty, and the unparalleled perspicacity of the composer of “The Creation” for whom form was never something prefabricated or rigid, but rather a supple and pliable mold that serves his thinking and expression.” The program begins with the “Sonata in C major Hob. XVI 21,” followed by the “Sonata in G minor Hob. XVI 44,” the “Sonata in G major Hob. XVI 39” and concludes with the “Sonata in A flat major Hob. SVI 46.” Once again, the playing by the German pianist grabs the ear. Under his expert fingers, the weight of notes finds its right balance and edifies an audio architecture that is emotional and unique. Grace impregnates his phrasing and the beauty it offers is nothing less than a crowning accomplishment. Translation Lawrence Schulman |