"Aujourd’hui encore, le problème posé aux musicologues par les symphonies de Schubert est loin d’être résolu. Treize à quinze tentatives en tout, sept seulement achevées sans que les raisons de ces abandons apparaissent clairement : leur tâche, certes, est rude, mais il est difficile d’ignorer leurs travaux (d’autant que le disque, pour certains enregistrements récents, en a tenu compte), et de passer sous silence les noms de Brian Newbould, professeur à l’Université de Hull, et, en France, de Paul-Gilbert Langevin. Selon Josef von Spaun, condisciple du musicien pendant sa scolarité au Stadtkonvikt de Vienne, Schubert avait, dès 1812, abordé le domaine symphonique ; l’orchestre de l’école, exécutant tous les soirs ouvertures et symphonies, avait toujours besoin d’un répertoire fourni, et Schubert, qui tenait les rôles de second puis de premier violon, ne dédaigna sans doute pas de contribuer à son enrichissement" (Michel Parouty). Le B’Rock Orchestra et René Jacobs ne changent pas d’options interprétatives, pour ces ultimes symphonies de Franz Schubert, laissant ainsi perplexes nombre de mélomanes.
Jean-Jacques Millo |