Le programme, de ce nouvel enregistrement, présente une série d’œuvres pour orchestre qui ne manque pas d’intérêt. "Ouverture pour Orchestre au Roi Lear de William Shakespeare", "Concerto pour piano et Orchestre N°1 en fa dièse majeur" défendu ici par la pianiste Dinara Klinton, "Ouverture sur trois Chansons populaires russes", et pour finir, la "Symphonie N°2" en ré mineur et quatre mouvements. "Dans ses dix dernières années, Balakirev connu un regain d’activité créatrice, - dont la production majeure fut la Deuxième symphonie, souligne André Lischke. Bien qu’ayant acquis le métier musical d’une façon plus empirique que scholastique, le compositeur russe fut l’un des grands orchestrateurs de son pays ; la lenteur avec laquelle il composait avait des causes psychiques plus que techniques. Son invention mélodique et son sens narratif se nourrissent à la double source slave et orientale". A la tête d’un orchestre bien rodé, Mihkel Kütson manque, malgré tout, d’un engagement plus appuyé pour libérer l’énergie que réclame la musique russe.
Jean-Jacques Millo |